lundi 26 janvier 2015

Chère Leptine


Que ressentez vous quand vous croisez une personne obèse ?

A : du mépris – Si elle est comme ça, ce n’est pas un hasard. C’est incroyable d’avoir si peu de self control et d’en arriver là.

B : de la colère – C’est le diabète et l’obésité qui creusent le trou de la sécurité sociale

C : de la compassion – C’est sans doute génétique, ce doit être dur à vivre, je n’aimerais pas être à sa place.

Le docteur Robert Lustig, pédiatre américain, a fait des conférences passionnantes sur le sujet. En résumé très résumé : il démontre par A+B que le problème est chimique. Il cite l’exemple de patients qui étaient minces et qui suite à un accident ou un cancer sont devenus obèses. Pourquoi ? Parce que leur tumeur ou leur accident a touché une zone du cerveau qui empêche l’action de la leptine, cette hormone qui dit au cerveau : stop, je suis rassasié.

Et le docteur continue en expliquant le rôle du sucre pour empêcher l’action de la Leptine. Cela fait tout à fait écho à mon expérience personnelle. Je me suis acharnée à essayer de maigrir, épuisée à faire du sport pour dépenser mes calories, sans parvenir à dompter cette envie irrésistible de manger. Maintenant que je ne mange presque plus de sucre, sauf celui présent naturellement, je suis rassasiée comme jamais je ne l'ai été.

Vous avez répondu A. Attention, l'orgueil précède la chute.

Vous avez répondu B. C'est vrai, les maladies chroniques nous coûtent un bras et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Pour autant, déversez votre colère ailleurs. Les obèses ne sont que des victimes, qui souffrent déjà suffisamment au quotidien.

Vous avez répondu C. Compassion oui, mais je doute que ce ne soit génétique. C'est plutôt une désinformation et de gros lobby très puissants qui font tout pour détourner le problème...

D’ailleurs ce soir, je signe 2 mots dans le carnets de liaison de ma fille. L’un pour un spectacle «morceaux de sucre » et l’autre pour « un petit déjeuner pédagogique ». Laissez moi devinez : Frosties, pain blanc confiture, jus d’orange, verre de lait ou Nesquik ? Autant créer la dépendance très jeune !

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