vendredi 24 juin 2011

Egocentrisme

Ca y est j'en viens au "moi je, moi je, moi je". Histoire de décrire plus en détail mon combat contre les kilos et ma rencontre avec l'ennemi public numéro 1 : le régime.



Avant même d'avoir l'apparition de mes kilos "superflus", je n'avais pas un terrain très sain : j'étais ce genre de gamine ultra gourmande, qui se goinfre aux anniversaires, choisit ses copines en fonction du goûter que sa maman nous donnera à 4h, et se sert dans les placards dès que les adultes ont le dos tourné.

Tout s'est gâté à l'âge de 16 ans, alors que je suis partie pour mon 1er séjour au Canada pendant 3 mois. Bilan : + 8 kg ! Au retour : régime hypocalorique avec l'aide de mes parents. Pourvue d'une balance, je pesais tous les aliments, et comptais scrupuleusement les calories. Etant encore en vacances, j'en profitais pour faire du sport tous les jours : des heures de vélo, de jogging, de natation. Ce n'était pas une partie de plaisir : moral à 0, faim insupportable, rêve de nourriture, coupure sociale pour éviter les tentations. J'ai du perdre 2-3 kg, et j'ai fait ma rentrée en classe de seconde, motivée pour continuer et passer d'un 40 à un 36.

Avec la reprise des cours, difficile de continuer. Ecart par ci, écart par là, moral à 0, puis bonne résolution. Le cycle infernal était lancé me remplissant la tête d'envie de minceur, de complexe, de déception, de frustration. Les points positifs? Je suis devenue une as des sports d'endurance et implacable sur les sujets relatifs à la nutrition...

En désespoir de cause, je me suis souvent dit que le régime hypocalorique n'était peut-être pas celui qui me convenait. Alors j'ai essayé plein de méthodes, à chaque fois avec l'impression d'avoir trouvé enfin la solution : mais incapable d'aller au bout. Je faisais des écarts très vite et ensuite, impossible de rebooster mon mental, je craquais complètement. J'ai testé Dukan, weight watcher avec les pastilles de couleurs, et toutes sortes de mini diet. J'ai été suivi par un diététicien qui m'a mis au régime protéiné. Toujours le même résultat : 2-3 kg perdus puis écart, puis baisse de moral, puis abandon progressif...

A 20 ans, je faisais donc toujours un peu plus de 60 kg pour 1 m 65, une bonne taille 40 et surtout j'étais très complexée et obnubilée par la minceur. Je savais que ce n'était pas catastrophique mais j'étais consciente de souffrir de troubles alimentaires, et cette dépendance vis à vis de la nourriture me consternait. Je ne suis jamais tombée dans la vraie boulimie, qui consiste à se faire vomir après avoir englouti des tonnes de nourriture. Mais j'avais des comportements malsains du type : privations puis gros lâchage, qui me faisait manger sans retenue, sans faim, sans plaisir.

Après 20 ans j'ai lâché l'affaire. Plusieurs raisons : j'ai pris de l'indépendance, ma vie me plaisait, j'avais des bons amis. J'avais un peu d'argent grâce aux différents jobs que je faisais, du coup je prenais soin de moi autrement qu'en cherchant la minceur : habits, soins, maquillage. Je mangeais comme je l'entendais même si c'était contraire aux règles de diététique. Par exemple : je ne prenais pas de petit dej, parfois je me prenais un pain au choc à 11h, mais du coup n'ayant pas faim à midi, je ne mangeais qu'une salade. Le soir, je sortais beaucoup alors c'était souvent resto, ou même apéro alcoolisé et basta. Et j'ai presque arrêté tout sport, ce qui m'a permis d'avoir moins faim !!! Dans un premier temps, je n'ai pas maigri mais peu à peu je me suis libérée l'esprit. Quel bonheur ! Je mangeais par plaisir, selon mes envies, sans compter ! Un énorme "poids" est sorti de moi.

Puis, peu à peu, après environ un an, les gens ont commencé à me faire remarquer que j'avais maigri ! Moi je ne me pesais pas, je ne remarquais rien. 

De plus en plus, j'avais des envies de manger sainement. C'était pour me faire plaisir, et pas sous la contrainte d'un régime avec des règles déterminées. Au final, à 23 ans, à la fin de mes études, je rentrais dans un 38 et mon poids était passé durablement sous la barre des 60 kg. Ca m'a amené a bientôt 30 ans, après 2 grossesses, et sans régime, je m'habille en 36 avec un poids qui avoisine les 55 kg. Et surtout, surtout, surtout : je me sens libérée de mes comportements malsains de l'époque à l'égard de l'alimentation et je mange avec plaisir et sans restriction.

Le temps passe et je reprends ce post pour le mettre à jour. J'ai 33 ans et j'ai fait encore de nouvelles découvertes récemment. Une découverte majeure surtout : je vis bien mieux sans sucre! Je repense à ces années où j'ai tenté en vain de maigrir mais où je me sentais incontrôlable... et je l'étais ! Le sucre agit comme une drogue pour moi, plus j'en mange plus j'en veux. Alors j'ai simplement décidé d'arrêter. Je ne me reconnais plus : je sais dire non et je n'en ai même plus envie. Et là miracle, tout s'équilibre : le sommeil, le transit, le moral, la faim. Je suis en forme comme jamais.


2 commentaires:

  1. Bonjour, je viens de découvrir ton blog, et c'est très intéressant! ça confirme certaines choses que j'ai lu dans d'autres sources. J'aimerais bien en arriver au même point que toi, y penser moins et perdre quand même ;)
    Pour le sucre, tu as arrêté tous types de sucre (yahourts sucrés, fruits etc) ou juste le sucre lui-même et ce qui en contient beaucoup?

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    1. Merci ! Pour le sucre j'ai arrêté sucreries, desserts, biscuits, viennoiseries, mais aussi toutes les choses du supermarché qui contiennent du sucre (hélas la plupart car même si le mot sucre n'est pas dans la liste d'ingrédient ce dernier a d'autres noms) - Les féculents et les fruits : j'ai juste réduit à environ 1 fois par jour.
      Le déclic vient du fait que lorsqu'on en mange moins on en a moins envie et du coup on y pense moins. Parfois et selon les personnalités, une vraie cure sans sucre, ni féculent, ni fruit est utile sur une période pour lancer la machine.

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