mercredi 12 octobre 2011

Victime du green business?

Comme évoqué dans mon billet "biologiquement vôtre", ma grosse crainte est d'être victime d'une arnaque en consommant bio. Voila pourquoi j'ai décidé de me lancer dans la lecture du livre de Gil Rivière-Wekstein: "Bio fausses promesses et vrai marketing".


Ce qui m'a plu: Quand un secteur est florissant, ça attire tout le monde parce qu'il y a de l'argent à faire. Et c'est la porte ouverte à n'importe quoi. Ce genre de livre permet de dénoncer certaines absurdités: Bio ne veut pas dire équilibré (notamment les biscuits, les céréales du matin), Bio ne veut pas dire frais (pour les fruits et les légumes), Bio ne veut pas dire sans pesticide (mais sans pesticide de synthèse). Il y a aussi des questionnements valables sur l'avenir du Bio et notamment par rapport aux problèmes de rendements, de coûts et de concurrence.

Ce qui m'a déplu: Une grande partie du livre est consacrée à l'historique du Bio, en insistant beaucoup sur les pionniers du Bio, décrits comme ésotériques et dont les idées sont influencées par leur positionnement politique voire spirituel... C'est trop, c'est ennuyeux, j'ai décroché! De plus, il remet en cause le lien entre alimentation et santé, ce qui me paraît un peu dépassé, compte tenu des nombreuses études très convaincantes disponibles sur la question.

Pour conclure, ce livre reste quand même pour moi une grosse déception. En tous cas par rapport à ce que je recherchais. J'avoue n'avoir lu une partie qu'en diagonale. Ce qui m'intéresse c'est de savoir si oui ou non, on maîtrise le contenu des pesticides et ses impacts sur notre santé, et si les doses déterminées comme acceptables sont fiables... Il met en cause les propos alarmistes sur les produits chimiques mais sans beaucoup de preuve. Son principal argument semble être de dire que ces propos proviennent d'illuminés de gauche, écolos et alter-mondialistes, pour caricaturer... Je reste sans conviction!

Donc en pratique: je continue à bien lire les étiquettes, à chercher des produits le plus frais et le moins transformés possible. Quand on a peu d'information, le label Bio est mieux que rien. En détail :
- pour les fruits et légumes: l'agriculture raisonnée me semble être un bon compromis mais c'est difficile à trouver. A défaut je me rabats sur le Bio ou sur des produits achetés directement au producteur. Pour la fraîcheur,  EXIT les supermarchés, même si le produit est Bio. Le marché, c'est plus frais... et ça rime.
- pour la viande/oeufs/poisson/lait: je me fie au label bleu blanc coeur, au label rouge, au label Bio. J'essaye de sonder le vendeur (qui sont ses fournisseurs, s'il connait leurs méthodes de travail, etc.)
- pour les céréales complètes/pain: le bio par précaution, car les produits non raffinés contiennent plus de pesticides puisqu'on garde leur enveloppe, partie la plus exposée.

Ma prochaine étape sur la question: me plonger dans la règlementation Bio. Que nous garantie ce label exactement? Comment est-ce contrôlé? Affaire à suivre...

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