dimanche 11 octobre 2015

Comfort food


J'aime bien cette expression en Anglais : Confort Food. Je la trouve très parlante. Plus que la version française dont je donne la définition "wikipédiale" : Aliment réconfort = est un aliment familier qui suscite un sentiment de réconfort et de bien-être lorsqu'il est consommé. 

Défile alors dans votre tête une succession d'images, probablement représentant des aliments riches en sucre : chocolat, soda, biscuit, pâtisserie, pain, pâtes, etc.

Chacun jugera pour soit mais en ce qui me concerne, si je suis honnête, Comfort Food rime rarement avec "plaisir". L'éclair au café (c'est ça mon truc à moi, toute sugar free que je suis) dévoré en solitaire à tout allure suite à une journée pourrie au travail n'a rien de réjouissant. Ca se rapproche plutôt du fumeur de la pub de nicorette obligé de sortir malgré la tornade ou encore à Leonardo Di Caprio dans le rôle du trader incapable de tenir quelques heures sans came (le loup de wall street). Bref, c'est plutôt une béquille. "Comfort food" ça vend du rêve, en tous cas plus que "Aliment béquille" qui est une vision nettement plus glauque des choses.

Anecdote. J'ai fait choisir un livre à chacun de mes enfants pas plus tard qu'hier soir, pour leur lire avant de s'endormir. Ma fille a choisi "non, non, et non"qui raconte le petit ours qui ne veut pas aller à l'école. Tout s'arrange quand la maitresse sort une boîte de bonbons. Ouf ! La dernière image est celle des oursons de la classe autour d'une boîte de bonbons géante avec des papiers vides partout autour des oursons. Au tour de mon fils qui choisit "et moi?". Le héros est un cochon cette fois. Jaloux de son petit frère qui vient de naître, il boude en crescendo toute la journée. Finalement, la maman prouve son amour en servant au dîner son plat préféré.

(attention je m'apprête à endosser mon rôle préféré, à savoir celui de la "rabat joie") 
La comfort food ce n'est donc pas que du plaisir, c'est aussi une sorte de dépendance psychologique et comme Obélix on peut tomber dedans tout petit. Lorsqu'on vit dans nos pays riches où la nourriture est à profusion, il est fort probable qu'on y est trempé au moins un doigts petit...
Enfant jaloux? On peut lui dire que c'est normal parce qu'il est humain mais que ce n'est pas une bonne chose, qu'il faut apprendre à partager et qu'il comprendra plus tard que partager rend heureux. Ou on peut lui faire un gratin de pâtes pour mettre un peu de joie dans les coeurs.
Peur de l'école? Tu vas t'en sortir, c'est pas facile, je sais, mais j'ai confiance en toi, tu me raconteras tout ce soir. Version 2 : tiens bon, t'auras des bonbons.
C'est caricatural mais on se comprend. C'est assez facile je trouve de distinguer "faire la fête" en mangeant des trucs qui nous font plaisir même si c'est pas le top côté santé et manger pour "se remonter le moral". C'est important de ne pas mélanger les deux notions, encore plus avec les petites éponges que sont nos enfants.

Raz le bol de vos envies irrésistibles de sucre? Je pense que c'est comme la clope. 
- Il y a dépendance physique : fastoche, une bonne cure et le besoin disparait comme par magie. On finit par comprendre qu'on peut se faire plaisir avec plein d'autres aliments, l'addiction en moins. 
- Mais il y a aussi la dépendance psychologique. Pour celle-ci il va peut-être falloir un peu cogiter : se connaître, analyser les situations propices (stress, fatigue, déprime, déception, solitude, etc.) et trouver d'autres moyens d'y faire face. Tout un programme dont je reparlerai quand je serai un peu plus calée - partie théorique comme pratique (hum, hum...)

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